dimanche 18 septembre 2011
PTITS SONS RAP Fr (mp3)
KenyArkana - ListeNoire
sultan - fin de toi
jr & asf - mets ta robe gros
g-zon (la meute) - À quoi ca rime feat aketo (sniper)
g-zon (la meute) - esprit hip hop exigé feat layone & dany dan (sages_poetes_de_la_rue) & k-lvin_and ronsha (la meute).
g-zon (la meute) - ecoute ma zik feat haks & k-lvin (la_meute) and sarkastick
lundi 12 septembre 2011
( Ligue 1 ) PSG - au Parc, les anciennes associations de supporters en tribunes latérale...
Canal+ n’en a pas parlé quand les autres médias en ont dit n’importe quoi, mais hier soir, Pastore n’était pas le seul à faire l’animation au Parc des Princes. Plus d’un millier d’anciens abonnés s’était donné rendez-vous en tribunes latérales. Une opération organisée par certaines anciennes associations de supporters aujourd’hui bannies du Parc des Princes. Au menu, chant constant et contestataires.
D’anciens des Lutece Falco, de la K-Soce Team, des Microbes, de la Brigade Paris, des Karsud, de Liberté pour les abonnés (LPA), du Kop of Boulogne, abonnés d’Auteuil et de Boulogne peuplaient les tribunes latérale H et E lors de PSG-Brest. Des têtes connues qui ne s’étaient pas croisées depuis longtemps. Pour certains même, le premier retour au Parc depuis le fameux PSG-Montpellier, dernier match d’une funeste saison 2009-2010 pour les tribunes parisiennes. Et la boule au ventre avant de découvrir, ce qu’est devenu ce "stade de légende".
Un dispositif minuté est lancé au service d’une action de contestation. Poussée pour une entrée massive en H rouge en chantant, regroupement à plusieurs en bas de tribunes et jusqu’au milieu des rangées, alors que le Parc des Princes s’agite à l’entrée des joueurs, la tribune H brandit des ballons noirs en signe de protestation : "En mémoire de l’ancien Parc : Silence", annonce une banderole déployée en bas de travée. Suivie de 15 minutes de grèves des chants. Malgré la difficulté de la coordination et des capos qui lancent tant bien que mal les directives à la voix, la consigne est respectée. Pour marquer le coup, et se différencier du public actuel des virages. Quinze longues minutes où les visages se tendent en attendant de pouvoir enfin chanter de nouveau.
14 minutes 30, gonflage de ballons rouge et bleu, sortie de papelitos et d’une banderole "QSI-Leo, un seul transfert n’a pas de prix : le 12ème homme". Le premier chant des supporters historiques résonne dans un Parc des Princes morne : "Rendez-nous nos abonnements !". Les regards se tournent vers cette tribune H, d’habitude si calme. Même les commentateurs de Canal+ relèvent le retentissement "d’une tribune qui commence à se réveiller", sans même expliquer pourquoi une latérale se met à chanter plus fort que tout le reste du stade... "Paris c’est nous, Paris c’est nous", hurlent ceux qui suivent le PSG partout depuis 5, 10 ou 20 ans.
Les instigateurs du plan Leproux, Bruno Skropeta et Philippe Boindrieux en tête, en prennent pour leur grade, de même que les supporters qui peuplent les virages, appelés de façon péjorative "Lynx" (en référence à la mascotte de Robin Leproux, Germain le Lynx). Ces derniers sont coupables, selon les anciens abonnés, de jouer la politique du plan Leproux. En fait, beaucoup de frustration et de colère s’expriment de la part des supporters historiques à la vue d’un virage Auteuil plein, mais sans eux. D’où l’alternance, jusqu’à la fin, entre des chants d’encouragements pour l’équipe et de contestation à sa direction.
Un échange s’établit même entre la tribune H, peuplée d’anciens abonnés d’Auteuil en majorité, et la tribune E où ont pris place les pensionnaires du Kop of Boulogne (KOB) sur "Paris est magique" où chaque tribune s’applaudit après chacune des poussées. Des rengaines qu’on n’avait pas entendu au Parc des Princes depuis longtemps : "Boulogne est magique, Auteuil est magique".
Même la fin du match ne calme pas totalement l’enthousiasme des bannis du Parc, le virage Auteuil et la tribune Boulogne sont déjà vides depuis un moment quand les ultras entonnent "Et il est mort le Parc des Princes". Comme une étrange prémonition ?
D’anciens des Lutece Falco, de la K-Soce Team, des Microbes, de la Brigade Paris, des Karsud, de Liberté pour les abonnés (LPA), du Kop of Boulogne, abonnés d’Auteuil et de Boulogne peuplaient les tribunes latérale H et E lors de PSG-Brest. Des têtes connues qui ne s’étaient pas croisées depuis longtemps. Pour certains même, le premier retour au Parc depuis le fameux PSG-Montpellier, dernier match d’une funeste saison 2009-2010 pour les tribunes parisiennes. Et la boule au ventre avant de découvrir, ce qu’est devenu ce "stade de légende".
Un dispositif minuté est lancé au service d’une action de contestation. Poussée pour une entrée massive en H rouge en chantant, regroupement à plusieurs en bas de tribunes et jusqu’au milieu des rangées, alors que le Parc des Princes s’agite à l’entrée des joueurs, la tribune H brandit des ballons noirs en signe de protestation : "En mémoire de l’ancien Parc : Silence", annonce une banderole déployée en bas de travée. Suivie de 15 minutes de grèves des chants. Malgré la difficulté de la coordination et des capos qui lancent tant bien que mal les directives à la voix, la consigne est respectée. Pour marquer le coup, et se différencier du public actuel des virages. Quinze longues minutes où les visages se tendent en attendant de pouvoir enfin chanter de nouveau.
14 minutes 30, gonflage de ballons rouge et bleu, sortie de papelitos et d’une banderole "QSI-Leo, un seul transfert n’a pas de prix : le 12ème homme". Le premier chant des supporters historiques résonne dans un Parc des Princes morne : "Rendez-nous nos abonnements !". Les regards se tournent vers cette tribune H, d’habitude si calme. Même les commentateurs de Canal+ relèvent le retentissement "d’une tribune qui commence à se réveiller", sans même expliquer pourquoi une latérale se met à chanter plus fort que tout le reste du stade... "Paris c’est nous, Paris c’est nous", hurlent ceux qui suivent le PSG partout depuis 5, 10 ou 20 ans.
Les instigateurs du plan Leproux, Bruno Skropeta et Philippe Boindrieux en tête, en prennent pour leur grade, de même que les supporters qui peuplent les virages, appelés de façon péjorative "Lynx" (en référence à la mascotte de Robin Leproux, Germain le Lynx). Ces derniers sont coupables, selon les anciens abonnés, de jouer la politique du plan Leproux. En fait, beaucoup de frustration et de colère s’expriment de la part des supporters historiques à la vue d’un virage Auteuil plein, mais sans eux. D’où l’alternance, jusqu’à la fin, entre des chants d’encouragements pour l’équipe et de contestation à sa direction.
Un échange s’établit même entre la tribune H, peuplée d’anciens abonnés d’Auteuil en majorité, et la tribune E où ont pris place les pensionnaires du Kop of Boulogne (KOB) sur "Paris est magique" où chaque tribune s’applaudit après chacune des poussées. Des rengaines qu’on n’avait pas entendu au Parc des Princes depuis longtemps : "Boulogne est magique, Auteuil est magique".
Même la fin du match ne calme pas totalement l’enthousiasme des bannis du Parc, le virage Auteuil et la tribune Boulogne sont déjà vides depuis un moment quand les ultras entonnent "Et il est mort le Parc des Princes". Comme une étrange prémonition ?
(Calcio - Juventus Turin) Pirlo, « l’affaire du siècle »
Les échecs annoncés sont célèbres, vus et revus, presque lassants. Une réussite annoncée elle, est réservée aux génies. Encore plus à 32 ans.
Ce lundi matin, après un tendre réveil, la ville de Turin était encore plus paisible que d’habitude. Comme si, après le récital de la Juventus face à Parme (4-1), la cité turinoise retrouvait son calme d’antan. Soulagés d’avoir enfin une équipe digne de ce nom et surtout un maître à jouer de la trempe d’Andrea Pirlo, les tifosi bianconeri peuvent aller en paix.
Enthousiastes, les joueurs de la Juve le sont également. Alors que la Gazzetta Dello Sport vient au chevet de Gianluigi Buffon pour parler de l’ancien Milanais, le portier italien sort les grandes phrases : « Cet été, quand j’ai vu Galliani à Forte dei Marmi, je l’ai remercié. Je lui ai dit : "Je te remercie car grâce à toi, le championnat va être plus équilibré. Je crois que s’attacher les services d’un joueur de son niveau, qui plus est gratuitement, c’est l’affaire du siècle. Son talent de footballeur est vraiment embarrassant…" ».
Et ce transfert devient embarrassant pour Adriano Galliani…
Ce lundi matin, après un tendre réveil, la ville de Turin était encore plus paisible que d’habitude. Comme si, après le récital de la Juventus face à Parme (4-1), la cité turinoise retrouvait son calme d’antan. Soulagés d’avoir enfin une équipe digne de ce nom et surtout un maître à jouer de la trempe d’Andrea Pirlo, les tifosi bianconeri peuvent aller en paix.
Enthousiastes, les joueurs de la Juve le sont également. Alors que la Gazzetta Dello Sport vient au chevet de Gianluigi Buffon pour parler de l’ancien Milanais, le portier italien sort les grandes phrases : « Cet été, quand j’ai vu Galliani à Forte dei Marmi, je l’ai remercié. Je lui ai dit : "Je te remercie car grâce à toi, le championnat va être plus équilibré. Je crois que s’attacher les services d’un joueur de son niveau, qui plus est gratuitement, c’est l’affaire du siècle. Son talent de footballeur est vraiment embarrassant…" ».
Et ce transfert devient embarrassant pour Adriano Galliani…
dimanche 11 septembre 2011
Les prix des featurings dans le Rap Francais : Booba, Rohff, La Fouine, Sinik...
Dans le monde du Hip Hop, les featurings sont monnaie courante. Et comme tout service, ça se paye. Parce qu’un featuring, c’est très important, voir capital, pour un rappeur qui n’est pas encore connu. Cela permet de lui donner une plus grande visibilité auprès du public, et d’être plus facilement diffusable sur les ondes radio ou sur internet. Souvent, avoir un son avec un rappeur qui a de la notoriété est la meilleure des publicités.
En France, les plus chers restent Booba et Rohff, qui ne se déplacent pas pour moins ………………Lire l’article complet sur le site Hiphoppeople.com
En France, les plus chers restent Booba et Rohff, qui ne se déplacent pas pour moins ………………Lire l’article complet sur le site Hiphoppeople.com
compil Rap Fr Septembre 2011
Ptite Compil (Septembre 2011) Rap Fr : PEJMAXX - DEMI PORTION - ABIS - ZESAU - KENY ARKANA - KALASH L'AFRO - ALONZO - LE RAT LUCIANO - SAKE - WIRA - SIDI O - N'DAL - SIX COUPS MC - SET GUEKO - FALCKO - GINO - MYSTIK - L'ARTISTE...
LIEN -- CLIK
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Dosseh et Loïc Rémy – Shooting pour des T-shirts
Voici une vidéo du shooting « InDossWeTrust » réalisée par MTBE. On peut y voir Dosseh et le joueur de foot Loïc Rémy, poser devant l’objectif de Romain Rigal.
VIDEO - CLICK
A noter que les t-shirts « InDossWeTrust » seront très bientôt disponibles sur le site www.dossehlafamine.com
VIDEO - CLICK
A noter que les t-shirts « InDossWeTrust » seront très bientôt disponibles sur le site www.dossehlafamine.com
AFRICA UNITED concert le 1er Octobre 2011 à Crosne (91)
AFRICA UNITED est un concert qui réunira un grand nombre d’artiste de la culture urbaine et qui aura lieu le 1er Octobre 2011 à Crosne (91)
A l’initiative de MIND SPIRIT, entreprise reconnue dans l’associatif et le milieu culturel, les fonds de ce concert seront reversées à deux associations qui on pour but d’aider au développement du continent AFRICAIN.
Des artistes, des entreprises et des associations s’engagent également à nos côtés afin de faire de cette manifestation un évènement inoubliable.
En effet le concept est très actuel : regrouper des artistes de TOUT le continent africain dans tous les styles musicaux.
Les artistes invités confirmés sont les suivants : Ali, Mokless, Youssoupha, Gandhi ainsi qu’une palette d’artistes de tous les horizon.
Soprano, juré dans l’émission Sing off sur France 2
A partir du 24 septembre, la chaîne de télévision France 2 va diffuser sa première émission de télé-crochet intitulé Sing Off 100% vocal.
L’émission présentée par Alexandre Devoise sera un nouveau show repris du télé-crochet américain du même titre et devrait être diffusé tous les samedi soir jusqu’au 15 octobre 2011.
Sing Off est un concours de chant ou huit groupes de chanteurs de 5 à 15 membres âgés de 20 à 52 ans vont s’affronter coachés par Marco Beacco, professeur de chant dans la troisième saison de Star Academy.
Les meilleurs groupes passeront devant un jury composé de Tina Arena, Michel Jonasz et du rappeur Marseillais des PSy 4 De La Rime Soprano.
L’émission présentée par Alexandre Devoise sera un nouveau show repris du télé-crochet américain du même titre et devrait être diffusé tous les samedi soir jusqu’au 15 octobre 2011.
Sing Off est un concours de chant ou huit groupes de chanteurs de 5 à 15 membres âgés de 20 à 52 ans vont s’affronter coachés par Marco Beacco, professeur de chant dans la troisième saison de Star Academy.
Les meilleurs groupes passeront devant un jury composé de Tina Arena, Michel Jonasz et du rappeur Marseillais des PSy 4 De La Rime Soprano.
bande-annonce film Polisse
Découvrez la bande annonce du dernier film de Joey Starr intitulé Polisse (prix du Jury de Cannes 2011) qui sera au cinéma le 19 octobre.
Joey Starr, la moitié d’NTM est actuellement entrain de préparer un album qui devrait arriver pour la fin de l’année 2011.
BANDE ANNONCE - CLICK
Synopsis : Le quotidien des policiers de la BPM (Brigade de Protection des Mineurs) ce sont les gardes à vue de pédophiles, les arrestations de pickpockets mineurs mais aussi la pause déjeuner où l’on se raconte ses problèmes de couple ; ce sont les auditions de parents maltraitants, les dépositions des enfants, les dérives de la sexualité chez les adolescents, mais aussi la solidarité entre collègues et les fous rires incontrôlables dans les moments les plus impensables ; c’est savoir que le pire existe, et tenter de faire avec…
Comment ces policiers parviennent-ils à trouver l’équilibre entre leurs vies privées et la réalité à laquelle ils sont confrontés, tous les jours ?
Fred, l’écorché du groupe, aura du mal à supporter le regard de Melissa, mandatée par le ministère de l’intérieur pour réaliser un livre de photos sur cette brigade.
Bientôt le retour de ROHFF...
Rohff a twitté que son prochain opus « Padre Du Rap Game » ne sera pas une mixtape mais son 7ème album studio.
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Rohff Officiel
Rohff assume complètement les messages scannés sur le twitter @RohffOfficial.
Sans soucis...Y a pas d'nouveaux riches qui tiennent, on joue que sur un tableau, celui de la rue. Fred de Planète Rap, mange ta langue fils à pap.
Hier, à 11:46
Ben Arfa sur le retour
Premier League - Newcastle
Il y a environ un an, Nigel de Jong s’occupait avec la tendresse qu’on lui connait de la jambe d’Hatem Ben Arfa. Depuis, l’ancien marseillais n’a plus joué en compétition officielle.
Après 11 mois à l’infirmerie, l’ailier de Newcastle pourrait, selon son agent, faire son come-back le 17 septembre lors de la réception d’Aston Villa.
« Il s’entraîne et il semble qu’il sera prêt pour rejouer d’ici 10 à 14 jours alors j’imagine qu’il fera son retour en Premier League ce mois-ci. Hatem a travaillé vraiment dur depuis qu’il s’est cassé la jambe et il était vraiment frustré d’avoir manqué le début de la saison après avoir été touché à la cheville lors de la tournée en Amérique. Si les gens arrêtent de le blesser, il ira bien. Mais il n’est pas le genre de personne à être effrayée à cause de ce qu’il s’est passé », a déclaré Simon Stainrod, l’agent de Ben Arfa
Il y a environ un an, Nigel de Jong s’occupait avec la tendresse qu’on lui connait de la jambe d’Hatem Ben Arfa. Depuis, l’ancien marseillais n’a plus joué en compétition officielle.
Après 11 mois à l’infirmerie, l’ailier de Newcastle pourrait, selon son agent, faire son come-back le 17 septembre lors de la réception d’Aston Villa.
« Il s’entraîne et il semble qu’il sera prêt pour rejouer d’ici 10 à 14 jours alors j’imagine qu’il fera son retour en Premier League ce mois-ci. Hatem a travaillé vraiment dur depuis qu’il s’est cassé la jambe et il était vraiment frustré d’avoir manqué le début de la saison après avoir été touché à la cheville lors de la tournée en Amérique. Si les gens arrêtent de le blesser, il ira bien. Mais il n’est pas le genre de personne à être effrayée à cause de ce qu’il s’est passé », a déclaré Simon Stainrod, l’agent de Ben Arfa
Quel avenir pour les ultras parisiens ?
L1 - PSG/Brest
Quel avenir pour les ultras parisiens ?
11 septembre 2011
Ce dimanche, certains anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne vont profiter du match du PSG contre Brest et des caméras de Canal + pour manifester en faveur du retour des abonnements fixes en virage.
Cet été, on a parlé partout des Qataris, des Qatariens, de Leonardo, de l’avenir de Kombouaré, de Pastore et des 87 millions d’euros dépensés par le PSG durant le mercato. On en a un peu oublié les tribunes et le plan Leproux qui avait imposé l’an dernier un placement aléatoire dans les virages du Parc et une participation au déplacement organisé depuis Paris par le club pour accéder, à l’extérieur, au parcage visiteur. Si le principe du placement aléatoire au Parc est maintenu, le PSG a assoupli cette année les conditions d’accès aux parcages. Comment réagissent les ultras parisiens qui, la saison passée, boycottaient massivement le Parc ? Début de réponse ce dimanche contre Brest au Parc, où certains anciens abonnés feront entendre leurs revendications et porteront la voix des supporters “historiques” du PSG.
“Nouveau public” vs “supporters historiques”
Paris Sg-Valenciennes, 3e journée de championnat, 0-0 au bout de 20 minutes de jeu, d’improbables « Mouillez le maillot ! » s’élèvent des tribunes du Parc des Princes. Les banderoles « “Fiers de nos couleurs” et “Paris Saint Germain Football Club”, installées par le club dans le virage Auteuil et la tribune Boulogne, masquent mal l’absence d’une grande partie des supporters historiques du PSG. « Aujourd’hui, au Parc des Princes, il y a un public de consommateurs qui veut en avoir pour son argent. Entendre des sifflets quand Menez sort contre Valenciennes alors qu’il a fait une passe décisive, c’est quelque chose qu’on trouve inadmissible », observe Jérémy, responsable du collectif Liberté Pour les Abonnés (LPA), qui regroupe d’anciens abonnés d’Auteuil comme de Boulogne. Une opinion partagée par un ancien de Boulogne, qui déplore : « 80% des chants aujourd’hui au Parc – quand ça chante – sont des insultes ou des sifflets. C’est grotesque, voire risible, tant les chants ne dépendent que de la tournure du match, ce qui n’était pas le cas avant. »
Pour se démarquer de ce nouveau public, que certains supporters historiques qualifient d’« opportuniste », d’anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne, à l’appel de LPA, mais aussi de deux anciennes entités des Supras Auteuil, la K-Soce Team et les Microbes, ont prévu de se regrouper en latérale, tribune H. D’autres anciens du Kop of Boulogne (KOB) se retrouveront en face, tribune E. Une présence que les supporters paient cher. Pour cette rencontre, le PSG a d’abord annoncé des prix, en tribune H, de 32€ en haut et de 40€ en bas et au milieu. Le lendemain du communiqué de LPA, appelant à une action contestataire en tribune latérale, les places sont subitement retirées des points de vente. 24 heures chrono plus tard, elles reviennent avec une légère augmentation, faisant de ce choc PSG-Brest un véritable match de gala : 40€ en haut et 55€ au milieu et en bas de la tribune H. A des tarifs différents, les prix de la tribune E augmentent dans les mêmes proportions. Une étrange coïncidence que le PSG, malgré nos demandes répétées, n’a curieusement pas souhaité commenter. En dépit d’une telle inflation en période de crise, LPA, K-Soce Team, Microbes, Karsud, ex-Lutece Falco, Brigade Paris, membres du KOB, garniront les tribunes latérales du Parc ce dimanche. « En termes de soutien et de ferveur, les gens verront la différence avec le public actuel », assure Viola, leader des ex-Lutèce Falco. En revanche, les associations dissoutes d’Auteuil (Supras, Authentiks et Grinta) craignant qu’un retour, même à quelques personnes, puisse être interprété comme une reconstitution de leur ancienne entité – ce qui est sévèrement puni par la loi –, ne seront pas au Parc.
Pour le retour des abonnements fixes
La présence des ultras ne passera pas inaperçue, puisqu’ils seront dans le champ des caméras de Canal+, qui retransmet le match en direct. Au programme, une alternance de chants de soutien au PSG et de rengaines contestataires. Car une revendication majeure demeure pour ces anciens acteurs des virages, la fin des abonnements aléatoires : « Ce qu’on va montrer avec notre présence, c’est que poursuivre l’aléatoire en virage, ça ne sert à rien, puisque si on veut se réunir, il suffit de prendre des places en latérale. Le plan Leproux est, pour une partie, une mesure de discrimination par le pouvoir d’achat. Si tu vas en tribune populaire au Parc, c’est-à-dire dans les virages, t’as pas le droit de te réunir avec quinze de tes potes et t’es placé de façon aléatoire. Par contre, si t’as du fric, tu vas en tribune Paris ou en présidentielle et là tu peux te réunir à autant que tu veux », analyse Jérémy de LPA. « On veut montrer qu’on a aussi notre place dans ce stade, en réclamant le retour d’abonnements fixes, mais aussi en faisant valoir notre contestation contre les personnes nuisibles au club », ajoute Ben, de la Brigade Paris, qui occupait le quart de virage K à côté de Boulogne.
Les mêmes noms reviennent dans la bouche des supporters : Jean-Philippe D’Hallivillée, responsable du département supporters, Bruno Skropeta, directeur de la communication, Philippe Boindrieux, directeur général, tous trois accusés d’être les hommes de l’ombre du plan Leproux. D’être les vrais responsables de l’éviction des supporters historiques. Après une saison passée hors du Parc des Princes, certains veulent revenir, mais à quelles conditions ? D’autres entendent poursuivre le boycott, mais avec quel impact ? Que comptent faire les différents groupes de supporters de Paris et quelle marge de manœuvre leur laissera le PSG ?
Parcage ou contre-parcage ?
Toulouse-PSG, 4e journée de championnat. La belle victoire des Parisiens sur le terrain a occulté la situation surprenante des supporters visiteurs. D’un côté, le parcage officiel, géré par le PSG mais auquel il est désormais possible d’accéder en présentant simplement une carte d’identité, comprenant plus d’une centaine de personnes massées derrière une bâche “1991, Virage Auteuil, 20 ans” à l’initiative de la K-Soce Team (KST). Et plus haut sur la droite un “contre-parcage” rassemblant des supporters refusant le secteur géré par le PSG, avec des chants plus contestataires à l’égard de la direction du club et une banderole explicite : “Rendez-nous nos abonnements”. Un choix d’emplacement qui traduit la position des différents groupes de supporters à l’égard du club. « Nous, on est clairement dans une optique de retour au stade. On a déjà fait 50% du boulot en récupérant les déplacements. Aujourd’hui, on est un groupe de plus d’une centaine de personnes à l’extérieur. Au fur à mesure, ça va revenir, on essaie de fédérer autour d’une seule cause : le PSG ! », explique Youssef, porte-parole de la KST, groupe moteur des déplacements en parcage.
Créée en 2006, la K-Soce Team était à l’origine un délire de potes à l’intérieur des Supras Auteuil. Depuis, la section s’est détachée des ex-Supras. Aujourd’hui en parcage, la K-Soce Team cohabite avec les Karsud d’Auteuil et des anciens de Boulogne. Situation impensable il y a deux ans au moment du conflit Auteuil-Boulogne dans lequel la KST était directement impliquée. Aujourd’hui, la KST met en avant le PSG, s’efforce de fédérer autour d’elle et se déclare prête à aplanir ses différends avec Boulogne quitte à se couper d’une partie de ses anciens amis d’Auteuil. L’occupation du parcage visiteur est aussi le chemin emprunté par la Brigade Paris depuis l’assouplissement des conditions d’accès. « Le chemin du Parc passe de toute façon par les déplacements », assure Ben, de la Brigade Paris. Car ceux qui ont accepté les déplacements, revendiquent toujours le retour d’abonnements fixes en virage du Parc des Princes.
Le collectif LPA, en contre-parcage à Toulouse « pour montrer qu’il y avait encore une mobilisation parisienne », envisage de rejoindre le parcage dès le prochain déplacement à Annecy, où le PSG affrontera le club haut-savoyard minéralisé : « Nous avons débattu au sein de l’association sur la question de savoir où nous devions aller. On reconnaît les efforts de la direction vis-à-vis des parcages mais on reste quand même méfiants. A partir du prochain déplacement, nous irons en parcage en espérant que la direction ouvre des discussions », confie Jérémy. Proche de la ligne de LPA la saison dernière, les ex-Lutèce Falco poursuivent quant à eux le boycott et quelques actions ponctuelles au Parc des Princes. « A l’extérieur, en revanche, on est en phase de réflexion. On va plutôt essayer de faire des contre-parcages. Ce n’est pas une opposition avec ceux qui vont dans le parcage, c’est plutôt une volonté de notre part de ne pas passer par le club, indique Viola, leur leader. C’est vrai qu’on peut être amenés à évoluer suivant les circonstances, mais on ne va pas revenir comme s’il ne s’était rien passé. On n’oublie pas qu’on a été virés comme des malpropres ».
Anciens Supras et Authentiks sur la touche
Côté Boulogne, la ligne générale n’est pas si différente des voisins d’en face. « On continue le boycott au Parc mais le mot d’ordre n’est pas tout à fait le même que l’année dernière puisqu’on a retrouvé les déplacements. Et sur les déplacements, on n’impose pas le parcage ou le contre-parcage, chacun assume son choix », déclare un autre ancien de Boulogne. « Après, certains de la tribune ont arrêté et sont passés à autre chose. On sait bien qu’on ne retrouvera jamais le KOB tel qu’on l’a connu ». Là encore, le constat de Boulogne se retrouve à Auteuil. « Une partie de nos membres, ceux qui étaient les plus impliqués, qui ont le plus donné, sont aussi ceux qui, aujourd’hui, sont écœurés et ne remettront plus jamais les pieds au stade, peu importe ce qui se passe » explique Hooman, ex-responsable des Authentiks, anciens pensionnaires de la tribune G. Les associations dissoutes en avril 2010 sont dans une position délicate. A l’égard des pouvoirs publics d’abord, qui peuvent les accuser de tentative de reconstitution de groupe dissous s’ils se rassemblent au stade. Envers les dirigeants du club ensuite, Supras et Authentiks n’oubliant ni l’intransigeance à leur égard d’un PSG qu’ils ont tant aimé, ni l’effacement en catimini des fresques dans les coursives de leur ancien virage, ni l’envoi à la benne du matériel de leurs anciens locaux. « On a une position commune qui est pour l’instant de ne pas retourner au stade. Tout simplement parce qu’il n’y a plus de plaisir. Ce qu’on aimait, c’était organiser des animations, partager des moments dans le bus. Ça n’est plus possible actuellement. Retourner au stade, ce serait pour être spectateur plutôt qu’ultra, et ça nous intéresse pas », explique Christophe des ex-Supras Auteuil. « Et puis revenir pour faire quoi ? Si on n’a pas de local, pas de matos… Si c’est juste pour crédibiliser la démarche du club et ramener un semblant d’ambiance, parce que les mecs croient que c’est en claquant des doigts ou en ramenant ta fraise que l’ambiance revient au stade. Ça s’organise, ça se travaille, ça ne se fait pas comme ça… ».
Le PSG entre fermeté et incertitudes
La ligne des autorités à propos de la sécurité au Parc reste inflexible : « On est satisfaits que le plan Leproux soit poursuivi au Parc des Princes dans la mesure où ça a ramené le calme autour du stade. On n’assiste plus à des batailles rangées, c’est enfin le sport qui parle », déclare Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du RAID et aujourd’hui directeur de cabinet du préfet de police de Paris. Au PSG, les dirigeants joints par So Foot restent plus discrets. Ils se félicitent de la hausse des abonnés, qui devraient être cette saison entre 16 000 et 20 000. Mais personne ne se permet de parler officiellement au nom du club puisqu’un conseil d’administration de réorganisation doit se tenir bientôt. L’assouplissement de l’accès en parcage ne serait pas tant un acquis des supporters ayant multiplié l’an dernier les contre-parcages qu’une volonté de simplifier l’accès au stade des fans parisiens éparpillés dans l’Hexagone et de faciliter l’organisation du match au club hôte.
Du côté des supporters, certains espèrent qu’une fois l’organigramme du club stabilisé, les discussions avec les différentes entités du Parc pourront reprendre. D’autres, comme Christophe des ex-Supras, sont plus dubitatifs : « Je ne suis pas sûr que le PSG ait envie de se faire chier à nouveau avec des ultras qui vont sortir des messages parce que le prix des billets ou des abonnements augmente. Et puis, c’est bizarre mais je dirais qu’aujourd’hui, ceux qui se tiennent loin du stade sont peut-être ceux qui avaient le plus de respect pour le Parc et le club. Ces gens-là, qui ont peut-être été les plus raisonnables, mais qui étaient forcément les plus visibles à l’époque, qui étaient aussi les moins vicelards, en tenant leur ligne de conduite, se retrouvent aujourd’hui écartés du stade. Je dirais que c’est un peu la même chose au PSG, les dirigeants qui ont le plus louvoyé sont toujours là ».
En creux, ce témoignage livre toutes les incertitudes qui existent à ce jour tant dans les relations que le PSG renouera, ou pas, avec les ultras des virages que dans les rapports entre les différentes factions de supporters. Si beaucoup de fans s’efforcent de prôner le consensus et de cohabiter, certaines lignes de fracture datant du conflit Boulogne-Auteuil ou des premiers mois du plan Leproux sont toujours bien présentes. Sur le terrain, comme en tribunes, le PSG n’a pas fini de nous surprendre…
Quel avenir pour les ultras parisiens ?
11 septembre 2011
Ce dimanche, certains anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne vont profiter du match du PSG contre Brest et des caméras de Canal + pour manifester en faveur du retour des abonnements fixes en virage.
Cet été, on a parlé partout des Qataris, des Qatariens, de Leonardo, de l’avenir de Kombouaré, de Pastore et des 87 millions d’euros dépensés par le PSG durant le mercato. On en a un peu oublié les tribunes et le plan Leproux qui avait imposé l’an dernier un placement aléatoire dans les virages du Parc et une participation au déplacement organisé depuis Paris par le club pour accéder, à l’extérieur, au parcage visiteur. Si le principe du placement aléatoire au Parc est maintenu, le PSG a assoupli cette année les conditions d’accès aux parcages. Comment réagissent les ultras parisiens qui, la saison passée, boycottaient massivement le Parc ? Début de réponse ce dimanche contre Brest au Parc, où certains anciens abonnés feront entendre leurs revendications et porteront la voix des supporters “historiques” du PSG.
“Nouveau public” vs “supporters historiques”
Paris Sg-Valenciennes, 3e journée de championnat, 0-0 au bout de 20 minutes de jeu, d’improbables « Mouillez le maillot ! » s’élèvent des tribunes du Parc des Princes. Les banderoles « “Fiers de nos couleurs” et “Paris Saint Germain Football Club”, installées par le club dans le virage Auteuil et la tribune Boulogne, masquent mal l’absence d’une grande partie des supporters historiques du PSG. « Aujourd’hui, au Parc des Princes, il y a un public de consommateurs qui veut en avoir pour son argent. Entendre des sifflets quand Menez sort contre Valenciennes alors qu’il a fait une passe décisive, c’est quelque chose qu’on trouve inadmissible », observe Jérémy, responsable du collectif Liberté Pour les Abonnés (LPA), qui regroupe d’anciens abonnés d’Auteuil comme de Boulogne. Une opinion partagée par un ancien de Boulogne, qui déplore : « 80% des chants aujourd’hui au Parc – quand ça chante – sont des insultes ou des sifflets. C’est grotesque, voire risible, tant les chants ne dépendent que de la tournure du match, ce qui n’était pas le cas avant. »
Pour se démarquer de ce nouveau public, que certains supporters historiques qualifient d’« opportuniste », d’anciens abonnés d’Auteuil et de Boulogne, à l’appel de LPA, mais aussi de deux anciennes entités des Supras Auteuil, la K-Soce Team et les Microbes, ont prévu de se regrouper en latérale, tribune H. D’autres anciens du Kop of Boulogne (KOB) se retrouveront en face, tribune E. Une présence que les supporters paient cher. Pour cette rencontre, le PSG a d’abord annoncé des prix, en tribune H, de 32€ en haut et de 40€ en bas et au milieu. Le lendemain du communiqué de LPA, appelant à une action contestataire en tribune latérale, les places sont subitement retirées des points de vente. 24 heures chrono plus tard, elles reviennent avec une légère augmentation, faisant de ce choc PSG-Brest un véritable match de gala : 40€ en haut et 55€ au milieu et en bas de la tribune H. A des tarifs différents, les prix de la tribune E augmentent dans les mêmes proportions. Une étrange coïncidence que le PSG, malgré nos demandes répétées, n’a curieusement pas souhaité commenter. En dépit d’une telle inflation en période de crise, LPA, K-Soce Team, Microbes, Karsud, ex-Lutece Falco, Brigade Paris, membres du KOB, garniront les tribunes latérales du Parc ce dimanche. « En termes de soutien et de ferveur, les gens verront la différence avec le public actuel », assure Viola, leader des ex-Lutèce Falco. En revanche, les associations dissoutes d’Auteuil (Supras, Authentiks et Grinta) craignant qu’un retour, même à quelques personnes, puisse être interprété comme une reconstitution de leur ancienne entité – ce qui est sévèrement puni par la loi –, ne seront pas au Parc.
Pour le retour des abonnements fixes
La présence des ultras ne passera pas inaperçue, puisqu’ils seront dans le champ des caméras de Canal+, qui retransmet le match en direct. Au programme, une alternance de chants de soutien au PSG et de rengaines contestataires. Car une revendication majeure demeure pour ces anciens acteurs des virages, la fin des abonnements aléatoires : « Ce qu’on va montrer avec notre présence, c’est que poursuivre l’aléatoire en virage, ça ne sert à rien, puisque si on veut se réunir, il suffit de prendre des places en latérale. Le plan Leproux est, pour une partie, une mesure de discrimination par le pouvoir d’achat. Si tu vas en tribune populaire au Parc, c’est-à-dire dans les virages, t’as pas le droit de te réunir avec quinze de tes potes et t’es placé de façon aléatoire. Par contre, si t’as du fric, tu vas en tribune Paris ou en présidentielle et là tu peux te réunir à autant que tu veux », analyse Jérémy de LPA. « On veut montrer qu’on a aussi notre place dans ce stade, en réclamant le retour d’abonnements fixes, mais aussi en faisant valoir notre contestation contre les personnes nuisibles au club », ajoute Ben, de la Brigade Paris, qui occupait le quart de virage K à côté de Boulogne.
Les mêmes noms reviennent dans la bouche des supporters : Jean-Philippe D’Hallivillée, responsable du département supporters, Bruno Skropeta, directeur de la communication, Philippe Boindrieux, directeur général, tous trois accusés d’être les hommes de l’ombre du plan Leproux. D’être les vrais responsables de l’éviction des supporters historiques. Après une saison passée hors du Parc des Princes, certains veulent revenir, mais à quelles conditions ? D’autres entendent poursuivre le boycott, mais avec quel impact ? Que comptent faire les différents groupes de supporters de Paris et quelle marge de manœuvre leur laissera le PSG ?
Parcage ou contre-parcage ?
Toulouse-PSG, 4e journée de championnat. La belle victoire des Parisiens sur le terrain a occulté la situation surprenante des supporters visiteurs. D’un côté, le parcage officiel, géré par le PSG mais auquel il est désormais possible d’accéder en présentant simplement une carte d’identité, comprenant plus d’une centaine de personnes massées derrière une bâche “1991, Virage Auteuil, 20 ans” à l’initiative de la K-Soce Team (KST). Et plus haut sur la droite un “contre-parcage” rassemblant des supporters refusant le secteur géré par le PSG, avec des chants plus contestataires à l’égard de la direction du club et une banderole explicite : “Rendez-nous nos abonnements”. Un choix d’emplacement qui traduit la position des différents groupes de supporters à l’égard du club. « Nous, on est clairement dans une optique de retour au stade. On a déjà fait 50% du boulot en récupérant les déplacements. Aujourd’hui, on est un groupe de plus d’une centaine de personnes à l’extérieur. Au fur à mesure, ça va revenir, on essaie de fédérer autour d’une seule cause : le PSG ! », explique Youssef, porte-parole de la KST, groupe moteur des déplacements en parcage.
Créée en 2006, la K-Soce Team était à l’origine un délire de potes à l’intérieur des Supras Auteuil. Depuis, la section s’est détachée des ex-Supras. Aujourd’hui en parcage, la K-Soce Team cohabite avec les Karsud d’Auteuil et des anciens de Boulogne. Situation impensable il y a deux ans au moment du conflit Auteuil-Boulogne dans lequel la KST était directement impliquée. Aujourd’hui, la KST met en avant le PSG, s’efforce de fédérer autour d’elle et se déclare prête à aplanir ses différends avec Boulogne quitte à se couper d’une partie de ses anciens amis d’Auteuil. L’occupation du parcage visiteur est aussi le chemin emprunté par la Brigade Paris depuis l’assouplissement des conditions d’accès. « Le chemin du Parc passe de toute façon par les déplacements », assure Ben, de la Brigade Paris. Car ceux qui ont accepté les déplacements, revendiquent toujours le retour d’abonnements fixes en virage du Parc des Princes.
Le collectif LPA, en contre-parcage à Toulouse « pour montrer qu’il y avait encore une mobilisation parisienne », envisage de rejoindre le parcage dès le prochain déplacement à Annecy, où le PSG affrontera le club haut-savoyard minéralisé : « Nous avons débattu au sein de l’association sur la question de savoir où nous devions aller. On reconnaît les efforts de la direction vis-à-vis des parcages mais on reste quand même méfiants. A partir du prochain déplacement, nous irons en parcage en espérant que la direction ouvre des discussions », confie Jérémy. Proche de la ligne de LPA la saison dernière, les ex-Lutèce Falco poursuivent quant à eux le boycott et quelques actions ponctuelles au Parc des Princes. « A l’extérieur, en revanche, on est en phase de réflexion. On va plutôt essayer de faire des contre-parcages. Ce n’est pas une opposition avec ceux qui vont dans le parcage, c’est plutôt une volonté de notre part de ne pas passer par le club, indique Viola, leur leader. C’est vrai qu’on peut être amenés à évoluer suivant les circonstances, mais on ne va pas revenir comme s’il ne s’était rien passé. On n’oublie pas qu’on a été virés comme des malpropres ».
Anciens Supras et Authentiks sur la touche
Côté Boulogne, la ligne générale n’est pas si différente des voisins d’en face. « On continue le boycott au Parc mais le mot d’ordre n’est pas tout à fait le même que l’année dernière puisqu’on a retrouvé les déplacements. Et sur les déplacements, on n’impose pas le parcage ou le contre-parcage, chacun assume son choix », déclare un autre ancien de Boulogne. « Après, certains de la tribune ont arrêté et sont passés à autre chose. On sait bien qu’on ne retrouvera jamais le KOB tel qu’on l’a connu ». Là encore, le constat de Boulogne se retrouve à Auteuil. « Une partie de nos membres, ceux qui étaient les plus impliqués, qui ont le plus donné, sont aussi ceux qui, aujourd’hui, sont écœurés et ne remettront plus jamais les pieds au stade, peu importe ce qui se passe » explique Hooman, ex-responsable des Authentiks, anciens pensionnaires de la tribune G. Les associations dissoutes en avril 2010 sont dans une position délicate. A l’égard des pouvoirs publics d’abord, qui peuvent les accuser de tentative de reconstitution de groupe dissous s’ils se rassemblent au stade. Envers les dirigeants du club ensuite, Supras et Authentiks n’oubliant ni l’intransigeance à leur égard d’un PSG qu’ils ont tant aimé, ni l’effacement en catimini des fresques dans les coursives de leur ancien virage, ni l’envoi à la benne du matériel de leurs anciens locaux. « On a une position commune qui est pour l’instant de ne pas retourner au stade. Tout simplement parce qu’il n’y a plus de plaisir. Ce qu’on aimait, c’était organiser des animations, partager des moments dans le bus. Ça n’est plus possible actuellement. Retourner au stade, ce serait pour être spectateur plutôt qu’ultra, et ça nous intéresse pas », explique Christophe des ex-Supras Auteuil. « Et puis revenir pour faire quoi ? Si on n’a pas de local, pas de matos… Si c’est juste pour crédibiliser la démarche du club et ramener un semblant d’ambiance, parce que les mecs croient que c’est en claquant des doigts ou en ramenant ta fraise que l’ambiance revient au stade. Ça s’organise, ça se travaille, ça ne se fait pas comme ça… ».
Le PSG entre fermeté et incertitudes
La ligne des autorités à propos de la sécurité au Parc reste inflexible : « On est satisfaits que le plan Leproux soit poursuivi au Parc des Princes dans la mesure où ça a ramené le calme autour du stade. On n’assiste plus à des batailles rangées, c’est enfin le sport qui parle », déclare Jean-Louis Fiamenghi, ancien patron du RAID et aujourd’hui directeur de cabinet du préfet de police de Paris. Au PSG, les dirigeants joints par So Foot restent plus discrets. Ils se félicitent de la hausse des abonnés, qui devraient être cette saison entre 16 000 et 20 000. Mais personne ne se permet de parler officiellement au nom du club puisqu’un conseil d’administration de réorganisation doit se tenir bientôt. L’assouplissement de l’accès en parcage ne serait pas tant un acquis des supporters ayant multiplié l’an dernier les contre-parcages qu’une volonté de simplifier l’accès au stade des fans parisiens éparpillés dans l’Hexagone et de faciliter l’organisation du match au club hôte.
Du côté des supporters, certains espèrent qu’une fois l’organigramme du club stabilisé, les discussions avec les différentes entités du Parc pourront reprendre. D’autres, comme Christophe des ex-Supras, sont plus dubitatifs : « Je ne suis pas sûr que le PSG ait envie de se faire chier à nouveau avec des ultras qui vont sortir des messages parce que le prix des billets ou des abonnements augmente. Et puis, c’est bizarre mais je dirais qu’aujourd’hui, ceux qui se tiennent loin du stade sont peut-être ceux qui avaient le plus de respect pour le Parc et le club. Ces gens-là, qui ont peut-être été les plus raisonnables, mais qui étaient forcément les plus visibles à l’époque, qui étaient aussi les moins vicelards, en tenant leur ligne de conduite, se retrouvent aujourd’hui écartés du stade. Je dirais que c’est un peu la même chose au PSG, les dirigeants qui ont le plus louvoyé sont toujours là ».
En creux, ce témoignage livre toutes les incertitudes qui existent à ce jour tant dans les relations que le PSG renouera, ou pas, avec les ultras des virages que dans les rapports entre les différentes factions de supporters. Si beaucoup de fans s’efforcent de prôner le consensus et de cohabiter, certaines lignes de fracture datant du conflit Boulogne-Auteuil ou des premiers mois du plan Leproux sont toujours bien présentes. Sur le terrain, comme en tribunes, le PSG n’a pas fini de nous surprendre…
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