Annoncée lundi après-midi par le milieu bavarois, l'explication entre Franck Ribéry et Yoann Gourcuff a bien eu lieu. Encadrés par un membre du staff dont Laurent Blanc n'a pas révélé l'identité, les deux joueurs ont eu une discussion pour «mettre à plat» leurs différends. Après avoir juré n'avoir «aucun problème» avec Gourcuff, Ribéry lui avait tout de même formulé ce reproche : ne pas avoir démenti les tensions qu'on leur prêtait. A tort. Le 19 septembre dernier sur Canal +, le milieu lyonnais avait affirmé : «Ce sont des mensonges. Il n'y a jamais eu de dispute. Je n'ai jamais eu de souci avec Franck ni avec aucun autre joueur.»
«Par rapport au problème qu'il a eu (l'affaire Zahia, ndlr), Franck a fait abstraction de tout ce qui se disait en France, mais Yoann s'était déjà effectivement exprimé sur le sujet, a sobrement commenté le sélectionneur. Cette discussion leur a permis de ne pas repartir sur une fausse note». Alors que l'intervention de Ribéry avait été diversement appréciée (Sur RMC, son ancien entraîneur à Metz Jean Fernandez s'est notamment dit «choqué» par ses déclarations), Blanc a tenté de minimiser la portée de ses propos. «Quand les joueurs sont taiseux, vous dites qu'ils sont taiseux. Et quand ils s'expriment, vous en faites une affaire...»
Laurent Blanc est satisfait que l'entretien entre Ribéry et Gourcuff ait eu lieu.
En Afrique du Sud, Blanc n'était pas là. Il s'abstient par conséquent «d'intervenir sur ce qui s'est passé». «Mais là j'y suis, et je vous confirme qu'il n'y a pas de problèmes entre Gourcuff et Ribéry». Pourquoi le croire ? «Parce que je vous le dis. Franck vous a exprimé quelque chose qui n'était pas prévu. Il a dit ce qu'il ressentait, et c'est très bien parce que ça permet d'évacuer. S'il ne l'avait pas fait et que vous l'aviez appris, ça aurait pris d'autres proportions...». Si leur relation est au beau fixe, pourquoi alors avoir demandé la présence d'un médiateur au cours de leur entretien ? «Il faut toujours être trois dans une discussion pour repartir sur des choses saines». Sous-entendu, elles ne l'étaient pas forcément auparavant...
A deux jours de Luxembourg-France, les Bleus ont eu droit à un entraînement à la carte ce mercredi. Après une grosse séance mardi, les hommes de Laurent Blanc se sont contentés d'un footing puis d'un toro d'une demi-heure avant une séance de frappes facultative. Hugo Lloris, lui, a préféré faire du vélo en salle.
Dirigés par Jean-Louis Gasset et Alain Boghossian, les Bleus n'ont pas excellé lors de cette séance de frappes et de reprises de volée. Pour la petite histoire, c'est Franck Ribéry qui a fait trembler les filets en dernier, permettant à ce petit groupe de rentrer au vestiaire.
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